Le directeur général de l’Agence nationale chargée de la promotion des investissements et des grands travaux (APIX), Bakary Séga Bathily, a déclaré avoir relevé des “manquements” dans les conditions de travail et les normes en matière d’hygiène, de sécurité et d’environnement des entreprises installées dans la zone économique spéciale (ZES) de Sandiara (ouest). Il s’exprimait ce mercredi lors d’une visite en compagnie de Dr Mbaye Ndiaye Directeur général des Douan.
“Nous avons constaté des manquements dans les entreprises installées dans la zone économique spéciale de Sandiara, concernant les conditions de travail, d’hygiène, de sécurité et d’environnement”, a dit M. Bathily.
Il a fait part de son constat à la presse, à la fin d’une visite effectuée dans les ZES de Diass (ouest) et de Sandiara, en compagnie du directeur général des douanes, Mbaye Ndiaye.
“Nous allons continuer à vous aider”
“Ce sont des points sur lesquels nous veillerons davantage. Nous leur avons accordé (aux entreprises installées dans les ZES) des avantages. En contrepartie, elles sont tenues de se conformer à la loi”, a ajouté le directeur général de l’APIX.
Cette agence gouvernementale chargée également de la promotion des zones économiques spéciales va effectuer des “missions d’évaluation” des entreprises installées dans ces espaces industriels. “Nous allons effectuer des missions d’évaluation auprès de ces entreprises, tout en les rassurant, parce que notre vocation est aussi d’instaurer la confiance”, a assuré Bakary Séga Bathily.
“Comme l’a rappelé le directeur général des douanes, l’État du Sénégal fait beaucoup d’efforts en termes d’avantages fiscaux et douaniers. Les entreprises ne doivent pas profiter de ces avantages sans respecter la législation nationale. À l’APIX, nous veillerons sur cela”, a-t-il soutenu.
“Il y a des activités qui se développent, et des emplois ont été créés. La règlementation douanière est généralement respectée mais il y a des choses à améliorer. Tout n’est pas rose, en ce qui concerne les normes environnementales”, a réagi le directeur général des douanes.
Mbaye Ndiaye déduit de la visite des entreprises de la ZES de Sandiara que “les conditions de travail” de leurs employés “ne sont pas conformes aux normes internationales”.
C’est bien de créer des emplois”, a-t-il dit, tout en relevant que leur impact sur l’environnement n’est pas négligeable.
“Que les travailleurs soient dans de bonnes conditions de travail, que les normes environnementales et sécuritaires soient respectées. Nous avons suffoqué là-bas ! Ce n’est pas bon d’y travailler pendant [plusieurs] heures”, s’est écrié M. Ndiaye après la visite de l’une des entreprises de la ZES de Sandiara.
Bakary Séga Bathily a eu une réaction similaire lors de la visite d’une autre entreprise. “C’est un bon projet, que nous apprécions. Nous allons continuer à vous aider. Par contre, nous avons relevé de grands écarts, concernant les conditions de travail, les normes environnementales, etc. Elles font partie des critères d’évaluation sur la base desquels nous vous avons octroyé un agrément”, a dit M. Bathily à un chef d’entreprise, en présence de ses employés.
“Nous allons vous envoyer une mission, qui sera chargée de vous assister, concernant les normes environnementales. Après cela, nous allons procéder à une évaluation”, a-t-il ajouté en s’adressant au même entrepreneur.
“Nous allons mettre en place une procédure d’évaluation de toutes les entreprises installées” dans les ZES, a insisté le directeur général de l’APIX, ajoutant : “Nous allons procéder à des évaluations, pas pour sanctionner [négativement] mais pour apporter des améliorations et permettre à ces entreprises de se développer.”
Solance Industries et Hercules Global Sarl, deux entreprises de la ZES de Sandiara, ont reçu la visite des directeurs généraux de l’APIX et des douanes.
“Diminuez vos marges afin que vos produis soient accessibles pour les Sénégalais”
Mame Cheikh Diop, le responsable administratif et directeur commercial de Solance Industries, spécialisée dans la fabrication des batteries auto et solaires, a dénoncé la “concurrence déloyale” de certains fabricants et vendeurs de batteries.
“L’administration douanière est en train de faire de son mieux pour vous aider. Vous bénéficiez d’exonérations… Mais en raison du principe de la liberté de commerce, nous ne pouvons pas bloquer les importations de batteries”, lui a répondu le directeur général des douanes.
“Diminuez vos marges afin que vos produis soient accessibles pour les Sénégalais”, a poursuivi Mbaye Ndiaye en s’adressant au directeur administratif de Solance Industries.
Selon son directeur commercial, cette entreprise emploie environ 200 personnes et écoule ses batteries dans plusieurs pays ouest-africains, dont la Côte d’Ivoire, la Guinée et le Mali.
La société Hercules Global Sarl fabrique de l’huile moteur, des pneus et des emballages.
Avec APS