Transition Écologique : Le Pr Daouda Ngom appel à l’action collective pour répondre aux défis environnementaux
Face aux nombreux défis environnementaux auxquels il est confronté, le Sénégal a officiellement lancé sa Stratégie Nationale de Transition Écologique. Cette initiative, dirigée par la Direction du Changement Climatique, de la Transition Écologique et des Financements Verts, vise à tracer une feuille de route pour un développement durable qui répondra aux problématiques actuelles et futures du pays.
En 2013, un rapport sur l’état de l’environnement au Sénégal a révélé la gravité des pressions pesant sur les écosystèmes, notamment à cause du changement climatique, de la dégradation des écosystèmes, de la perte de biodiversité, de la surexploitation des ressources naturelles, et de l’augmentation des risques sanitaires environnementaux.
Le Professeur Daouda Ngom, Ministre de l’Environnement et de la Transition Écologique, a présidé l’atelier marquant le lancement de cette stratégie. Il a exprimé sa satisfaction de voir cette initiative prendre forme, soulignant qu’elle constitue une étape essentielle pour bâtir un avenir durable et résilient face aux changements climatiques, tout en préservant la biodiversité.
Le ministre a dressé un tableau des défis environnementaux auxquels le Sénégal est confronté, tels que la pollution, la dégradation des terres et des forêts, ainsi que les crises alimentaires et migratoires exacerbées par les changements climatiques. Il a également évoqué les conséquences directes de ces défis, notamment les déficits hydriques, les inondations récurrentes, l’érosion côtière, et la destruction des habitats marins, qui aggravent l’insécurité alimentaire, causent des pertes d’emplois, et favorisent des migrations massives.
Objectifs de la Stratégie
La Stratégie Nationale de Transition Écologique se fixe plusieurs objectifs clés : Renforcement de la résilience des écosystèmes : Protéger les forêts, lutter contre la désertification et la dégradation des terres, et préserver les ressources en eau et la biodiversité.
Promotion de l’agriculture durable : Soutenir l’agroécologie et l’agriculture familiale pour une production alimentaire respectueuse de l’environnement.
Développement des énergies renouvelables : Optimiser le mix énergétique pour une industrialisation durable, réduisant la dépendance aux énergies fossiles. Promotion de l’économie circulaire : Réduire les déchets, valoriser les déchets existants, et soutenir l’économie sociale et solidaire pour une meilleure gestion des ressources.
Amélioration de la qualité de l’air et de l’eau : Réduire les pollutions liées à l’industrialisation et au transport, afin d’améliorer les conditions de vie des citoyens.
Renforcement du bâtiment écologique : Encourager des pratiques de construction durable pour minimiser l’empreinte environnementale.
Le Professeur Ngom a insisté sur le fait que cette transition doit être progressive, tenant compte des capacités des populations et des réalités locales. Il a également souligné l’importance de l’éducation, de la formation, et de la communication pour garantir l’adhésion de tous les acteurs à cette transition.
Le ministre a également appelé à une coopération intersectorielle, locale et internationale, en mutualisant les ressources, en partageant les expériences, et en tenant compte des avancées scientifiques et technologiques. Il a cité des projets réussis, tels que les Aires Marines Protégées (AMP) et la Grande Muraille Verte, comme des modèles à suivre pour cette transition écologique.
En conclusion, le Professeur Ngom a rappelé que chaque citoyen a un rôle crucial à jouer dans la construction d’un avenir durable. Il a souligné l’importance d’impliquer les citoyens dans la mise en œuvre de cette stratégie, afin que le Sénégal puisse bénéficier de leur créativité et de leur savoir-faire pour réussir cette transition écologique.
Il a exprimé sa gratitude envers tous les partenaires impliqués et a appelé à une action collective pour construire un avenir meilleur pour le pays et les générations futures.