Session extraordinaire à l’Assemblée Nationale : Le Président Diomaye relègue la motion de censure de BBY
Le Président de la République, Son Excellence Bassirou Diomaye Diakhar Faye, a pris une décision d’importance majeure en convoquant une session extraordinaire de l’Assemblée nationale pour ce jeudi 5 septembre 2024 à 10 heures. Cette session, déterminée par le décret n° 2024-1880, met en avant une série de projets de loi prioritaires, éclipsant ainsi la tentative de motion de censure initiée par la coalition Benno Bokk Yakaar (BBY).
En vertu de l’article 84 de la Constitution, le Président Diomaye a usé de son pouvoir pour imposer à l’ordre du jour de la session extraordinaire des points essentiels pour la gouvernance du pays. Ce privilège constitutionnel permet au chef de l’État de fixer un ordre du jour prioritaire, repoussant ainsi toute tentative de l’opposition de faire adopter la motion de censure contre le Premier ministre Ousmane Sonko.
Le décret précise les sujets qui seront abordés au cours de cette session, incluant le projet de loi de règlement pour la gestion 2022, le projet de loi sur la ratification de la Convention de l’Union Africaine sur la Coopération transfrontalière (Convention de Niamey), et un projet de loi relatif à la Commission nationale des Droits de l’Homme (CNDH). La session se clôturera par la Déclaration de Politique Générale du Premier ministre.
La manœuvre de Bassirou Diomaye Diakhar Faye relègue la tentative de motion de censure de BBY aux oubliettes, au moins temporairement. Cette motion, qui devait être discutée lors d’une session extraordinaire initiée par l’opposition, se retrouve maintenant sans date précise de convocation, face à la priorité accordée par le Président de la République à d’autres affaires nationales.
Il est également à noter que le Premier ministre Ousmane Sonko, cible de cette motion de censure, a récemment affirmé qu’il se présenterait devant l’Assemblée nationale pour sa Déclaration de Politique Générale, une annonce qui avait suscité des interrogations sur ses intentions. Cette décision présidentielle vient donc renforcer l’autorité du gouvernement face à l’opposition.
Les projets de loi inscrits à l’ordre du jour de cette session extraordinaire sont d’une importance capitale pour le pays. Le projet de loi de règlement pour la gestion 2022, par exemple, permettra de faire le point sur l’exécution budgétaire passée, tandis que la ratification de la Convention de Niamey témoigne de l’engagement du Sénégal envers la coopération régionale en Afrique. La réforme de la Commission nationale des Droits de l’Homme montre, quant à elle, la volonté du gouvernement de renforcer les droits humains et les libertés fondamentales.
Avec cette convocation, le Président Bassirou Diomaye Diakhar Faye envoie un message clair : le gouvernement reste maître du calendrier législatif et des priorités nationales. La coalition BBY, qui espérait faire passer sa motion de censure, devra donc attendre une opportunité ultérieure pour revenir à la charge. En attendant, l’attention du pays se tourne vers les réformes législatives et la déclaration de politique générale, qui seront débattues lors de cette session extraordinaire.
Mamina DIEDHIOU