Les entreprises nationales peinent à perdurer et se faire une place dans le milieu du mobile money. Une équation qui taraude l’esprit de pas mal de Sénégalais, qui se demandent les raisons pour lesquelles les champions nationaux n’arrivent toujours pas à percer dans ce secteur. A chaque fois, c’est le même scénario, toutes les entreprises sénégalaise connues dans ce secteur de mobile money ont mis la clef sous le paillasson. On se rappelle de Wari, Joni Joni, Lamp Fall Cash et tant d’autres qui n’ont pas fleuri. A qui la faute, se demande t-on? L’expertise nationale n’est- elle pas de taille pour faire face aux aléas du milieu ? La concurrence menée par les entreprises étrangères, telles que orange money, et récemment wave, est-elle hors de portée des nationaux. Tant de questions qui méritent d’être traitées.
Selon certains, le principal responsable de ces faillites des nationaux dans ce domaine, n’est autre que l’autorité étatique qui ne joue pas son rôle de garant des champions nationaux.
Le cas de Wari créé en 2008 par des Sénégalais et qui s’est vu développer au cours des années et même hors des frontières sénégalaises. Une entreprise nationale qui faisait bénéficier à plus de 200 millions d’usagers de sa plateforme, avec 25000 empois directs, s’est retrouvée en faillite soudainement. A côté de lui, on peut évoquer le cas de Joni de Bouguane Gueye, qui faisait un chiffre d’affaires de 17 milliards chaque mois, selon le patron de Dmedia, qui impute les problèmes de Joni Joni au président Macky Sall qu’il accuse de vouloir liquider un adversaire politique. Lamp Fall cash, un mort né, lancé par le patron de presse Alioune Thioune. Lamp Fall cash qui espérait percer grâce à la diaspora mouride a subi le même sort tragique que les autres entreprises sénégalaises de transfert d’argent.
Aujourd’hui, le milieu est contrôlé par la domination étrangère, entre le français orange money et l’anglais wave. D’autres sociétés de transfert tentent de se hisser mais devront faire face à la rude concurrence imposée par ces deux géants du secteur. L’on se demande si l’arrivée récemment de Kpay, du groupe EDK, du senegalais Demba Ka, fera t-il évoluer les choses au profit des champions, le temps nous le dira. Entre temps, l’implication de l’Etat aux côtés des entreprises nationales est demandée pour assurer une souveraineté dans ce milieu de mobile money, devenu très utilisé par les populations.