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Réforme du droit environnemental en Afrique de l’Ouest : Un colloque pour répondre aux défis

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L’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, en collaboration avec l’ONG Natural Justice et l’Université Thomas Sankara du Burkina Faso, a accueilli un colloque international axé sur le thème : « Le droit régional ouest-africain de l’environnement : entre ambitions et réalités ». Organisé par le Laboratoire d’Études et de Recherches en Politiques, Droit de l’Environnement et de la Santé (LERPDES), cet événement a réuni des spécialistes du droit, des décideurs politiques, des universitaires et des acteurs de la société civile venus échanger sur les défis liés à la législation environnementale et explorer des pistes pour améliorer l’efficacité des politiques environnementales en Afrique de l’Ouest.

L’événement a démarré par une intervention de Mme Sokhna Dié Ka, Directrice du Hub de Dakar de Natural Justice, qui a mis en avant l’urgence environnementale à laquelle est confrontée la région. « Il ne s’agit plus de se contenter de prévoir des politiques, mais d’agir concrètement », a-t-elle déclaré. Selon elle, la région ouest-africaine est à la croisée des chemins, face à des problématiques de dégradation des écosystèmes, d’érosion côtière et de pollution. Elle a souligné que l’intégration des préoccupations environnementales dans les politiques publiques doit se faire à tous les niveaux : local, national et régional.

Mme Ka a insisté sur la nécessité de rendre le droit environnemental accessible, tant pour les décideurs politiques que pour les populations locales. « La vulgarisation des lois environnementales est un prérequis pour leur application effective. Il est impératif que chaque citoyen comprenne les implications des législations existantes afin d’y adhérer et de les respecter », a-t-elle ajouté. Elle a appelé les gouvernements et les acteurs non-étatiques à renforcer leurs engagements pour faire du droit environnemental un outil de transformation sociale et économique.

Pour Moustapha Ngaido, Directeur par intérim du LERPDES, le colloque s’inscrit dans une dynamique mondiale où l’environnement occupe une place prépondérante dans l’agenda international, comme en témoigne l’adoption récente du « Pacte pour l’avenir » par l’Assemblée Générale des Nations Unies. M. Ngaido a affirmé que l’Afrique de l’Ouest doit faire preuve d’unité pour répondre à des enjeux complexes, allant de la lutte contre le changement climatique à la gestion des ressources naturelles partagées. « L’inaction pourrait entraîner des conséquences désastreuses, tant sur le plan écologique qu’économique », a-t-il averti.

Les discussions ont permis de soulever plusieurs interrogations majeures : comment renforcer les cadres juridiques existants ? Quelles réformes sont nécessaires pour répondre aux défis actuels, comme la déforestation et la raréfaction des ressources en eau ? Quel rôle les juridictions ouest-africaines doivent-elles jouer pour garantir l’application des lois ? Les participants ont également abordé la nécessité de mettre en place un système de sanctions plus dissuasif pour lutter contre les atteintes environnementales et de créer des mécanismes de suivi et d’évaluation plus rigoureux.

Le colloque a aussi permis de poser les bases d’une collaboration renforcée entre les pays d’Afrique de l’Ouest pour harmoniser leurs législations et adopter des stratégies régionales communes. Les participants ont souligné que, malgré les progrès réalisés, le cadre juridique reste encore trop souvent désarticulé et manque de cohérence. Une meilleure coordination régionale est nécessaire pour éviter les doublons et les vides juridiques, en particulier dans la gestion des ressources transfrontalières telles que les fleuves et les bassins hydrographiques.

Parmi les solutions envisagées, le renforcement des capacités des juridictions locales, la formation continue des juges et des avocats spécialisés en droit de l’environnement, ainsi que la sensibilisation des communautés à la base ont été identifiés comme des leviers clés pour une mise en œuvre efficace des législations. Les participants ont également recommandé la création de nouvelles instances régionales pour superviser l’application des lois et arbitrer les litiges environnementaux.

En marge du colloque, la première rencontre Afrique francophone du réseau ELCA (Réseau des juristes africains de l’environnement) se tiendra les 10 et 11 octobre 2024. Cette rencontre vise à consolider les échanges entre juristes et à élaborer une feuille de route pour renforcer le rôle du droit dans la préservation de l’environnement en Afrique francophone.

L’événement a conclu sur une note d’optimisme, tout en soulignant l’urgence d’agir collectivement pour transformer les ambitions en actions concrètes. Le colloque a été salué comme une avancée significative vers une gouvernance environnementale plus forte et une coopération accrue entre les pays de la région.

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