PUBLICATION D’UN ROMAN « L’ODYSSÉE DE GNILANE »: Fatou Sagar Sémou Pathé Guèye décrit le quotidien difficile des femmes divorcées
Madame Fatou Sagar Sémou Pathé Guèye, assistante RH dans une société de la place par ailleurs entrepreneure, nous a accordé une interview dans laquelle elle nous parle de ses œuvres. Elle est revenue sur son amour pour l’écriture et son premier roman intitulé L’Odyssée de Gnilane. Entretien!
Depuis quand vous écrivez ?
Je ne saurais y répondre exactement, mais je sais que c’est durant l’adolescence que je me suis vraiment refugiée dans l’écriture. Il faut aussi savoir que j’ai très tôt baigné dans l’ambiance des livres avec un papa enseignant.
Vous venez de publier un roman intitulé « L’odyssée de Gnilane ». Pouvez-vous nous en faire un résumé ?
L’odyssée de Gnilane nous plonge dans la vie de Gnilane, une jeune femme qui décide de se reconstruire après un divorce compliqué. On y retrouve des thèmes tels que la condition de la femme, les problèmes intercastes, la compléxité des rapports belles-mères/belles-filles, et aussi l’amour.
Qu’est ce qui a motivé ce roman?
Je voulais partager des positions personnelles sur des maux qui gangrènent la société ensuite parce que c’est une histoire qui se trouve être similaire à celle de tant d’autres femmes de nos jours.
Est-ce un roman autobiographique?
Pas du tout. C’est juste un condensé d’histoires qui m’intéressaient et qui correspondent aux thèmes dont je voulais parler dans mon roman. Et puis je suis une personne très inspirée donc je n’ai eu aucun mal à en faire une histoire.
Selon vous, qu’est-ce qu’il nous faut pour que la société sénégalaise puisse avoir un regard positif sur les femmes divorcées ?
Qu’elles se respectent surtout parce que le divorce n’est pas une fatalité.
Vous avez également parlé du problème de caste qui fait actuellement débat au Sénégal. Quelle est votre appréciation ?
Tous les être humains naissent libres et égaux en dignité et en droits. La preuve en est que lorsque vous allez au cimetière vous n’y verrez jamais inscrite sur une tombe la caste du défunt. Et de nos jours, c’est un problème qui détruit bien des vies. On doit apprendre à respecter les différences et ne pas les utiliser pour dévaloriser ou sous-estimer une personne.
Si vous avez la possibilité de prendre des décisions pour améliorer les conditions des femmes, quelles seraient les trois mesures prioritaires.
– Sensibiliser sur le rôle des femmes dans tous les domaines et les sphères de la vie économique et sociale afin de renforcer leur participation aux prises de décisions.
– Atténuer les entraves socio-culturelles qui pèsent sur les femmes.
– Accompagner les femmes dans leur processus d’autonomisation à travers l’accès aux moyens de production.
Ne pensez-vous pas, justement que ce combat est perdu d’avance dans une société comme la nôtre ?
Non. Je suis optimiste et je crois au changement. Nous devons juste renforcer notre engagement et s’imposer par tous les moyens.
Votre dernier mot…
Je vous remercie vivement de m’avoir donné l’opportunité de faire connaitre mon oeuvre.
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