Lutte contre la pêche illicite: L’ISMI et la coopération Européenne forment les inspecteurs des pêches
Pour limiter la pêche illicite, non déclarée et non réglementée qui constitue une grande menace pour les ressources halieutiques disponibles dans le golfe de Guinée, L’ISMI (l’Institut de sécurité maritime interrégional) avec un financement de la Coopération Européenne a organisé une formation pour les inspecteurs des pêches. Cette formation de niveau 2 a regroupé des inspecteurs venus de 14 pays dont dix de l’Afrique de l’Ouest, plus le Cameroun, le Gabon, la République du Congo, et la République démocratique du Congo, 4 pays de l’Afrique Centrale.
Le golfe de Guinée est l’un des espaces maritimes les plus poissonneuses au monde, mais à cause des prédateurs internationaux qui y font ravage sans aucune barrière de taille, grâce à la pêche illicite non déclarée et non réglementée ces pays ne profitent pas convenablement des avantages de cette richesse. L’ISMI pour mettre fin à cet état de choses travaille à mettre fin à l’exploitation anarchique des ressources halieutiques au Bénin, la Côte d’Ivoire, la Gambie, le Togo, le Nigeria, la Mauritanie, le Sénégal, le Liberia, la Sierra Léone et la Guinée sans oublier les 4 pays de l’Afrique centrale déjà cités plus haut.
Cette formation vise également à créer une synergie entre les forces chargées de combattre la pêche INN dans le golfe de Guinée. Ainsi, sa finalité est de permettre aux pays présents de construire une coopération tenue et d’être un canal utile pour des échanges d’informations entre les nations.
C’est justement pourquoi l’administrateur en chef des affaires maritimes Guillaume Turquet de Beauregard souligne que « la pêche INN dans le Golfe de Guinée recouvre de nombreuses activités illicites qui vont au-delà de la description traditionnelle qui peut en être faite et la réponse répressive qui devrait être apportée dépasse les capacités et la compétence en matière d’enquête et de poursuites de la plupart des autorités nationales chargées des pêches. La portée transnationale et la complexité de ces activités nécessitent une coopération tous azimuts entre services chargés de l’application de la loi au sein des différents pays et par-delà des frontières nationales. »
Au-delà de la nécessité de la coopération la perte financière que cette activité comme tout autre champ illicite engendre est fort considérable. Au dit des experts, la pêche illicite INN fait perdre plus 1,5 milliard d’euros par an. Elle a déjà exploité plus de 50 % des ressources halieutiques existantes dans le Golfe de Guinée. Avec ce diagnostic, la formation des inspecteurs des pêches est plus une nécessité pour permettre de renforcer la lutte au vue des profits qu’ils peuvent apporter aux économies des pays concernés.
La pêche INN représente 40 à 60 % des captures dans le Golfe de Guinée. Le dessein de cette formation de l’ISMI pour les inspecteurs des pêches est à lafois financier qu’écologique. Des initiatives à répéter pour préserver les eaux du Golfe de Guinée.