Économie : Pour l’année 2022, les prévisions tablent sur une croissance économique de 6,1% pour l’UEMOA
Le Comité de politique monétaire (Cpm) de la Banque Centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) a bouclé, le mercredi 2 mars 2022, sa première réunion ordinaire au titre de l’année 2022, par visioconférence. Une rencontre virtuelle sous la présidence de Tiémoko Meyliet Koné, Gouverneur de la Bceao, son Président statutaire, d’où il est ressorti pour l’année 2022, des prévisions qui tablent sur une croissance économique de 6,1% pour l’Union.
Des prévisions faites par ledit comité qui dit, avoir noté, toutefois, que « ces perspectives demeurent encore fragiles et entourées de risques baissiers, en liaison avec de fortes incertitudes relatives à l’évolution de la crise sanitaire, à l’environnement sécuritaire dans l’Union, à l’orientation des cours du pétrole ainsi qu’à l’impact des tensions géopolitiques dans le monde ».
Dans le document parcouru par Dakaractu, sanctionnant cette rencontre, il est aussi souligné, relativement aux marchés internationaux des matières premières, que « les cours des produits énergétiques ont poursuivi leur progression durant le dernier trimestre de l’année 2021, sous l’effet du raffermissement continu de la demande mondiale’. Ainsi, les prix du pétrole ont progressé de 9,3%, en variation trimestrielle, après une hausse de 6,9% le trimestre précédent, de même que ceux des produits hors-énergie qui ont rebondi, après une légère baisse au troisième trimestre 2021 ».
S’agissant spécifiquement des produits alimentaires de base importés par les pays de l’UEMOA, il a été enregistré un renchérissement global de 22,2% au quatrième trimestre de l’année 2021. Une évolution qui, selon la BCEAO, traduit essentiellement la hausse des prix internationaux du blé de 29,8%, du sucre de 21,9% et du riz de 11,9%.
Toutes choses qui ont poussé Tiémoko Meyliet Koné, le Président du Cpm et ses collaborateurs à relever que les tensions inflationnistes se sont accentuées dans l’ensemble des régions du monde sur la période récente. Et ce, dans un contexte marqué par le renchérissement des produits de base.
Examinant la conjoncture économique dans l’Uemoa, le Comité dit avoir relevé un raffermissement de l’activité économique au quatrième trimestre 2021, avec une croissance, en rythme annuel, de 5,1%, après 5,8% au trimestre précédent. Cette évolution, selon elle, est attribuable à la bonne tenue de la demande intérieure. Pour l’ensemble de l’année 2021, le Produit intérieur brut (Pib) de l’Uemoa, en termes réels, progresserait de 5,5% après une croissance de 1,8% en 2020, en lien avec la mise en œuvre de projets de relance économique par les Etats membres ainsi que le maintien d’une politique monétaire accommodante par la Bceao.