Malgré les avancées majeures obtenues par le Sénégal dans sa riposte contre le sida, la prévalence du VIH reste très élevée chez les populations clés les plus exposées au risque VIH.
« Ces populations, avec leurs partenaires et leurs enfants, ont moins d’accès aux services de dépistage et de traitement. Ces populations sont parmi les HSH, les PS, les CDI et les détenus au Sénégal.
Pour une maîtrise de la dynamique de cette pandémie, ces groupes doivent être informés, doivent recevoir des services de prévention. Ils doivent être testés et traités pour être protégés et ne plus transmettre le VIH », explique Dr Thiam.
C’est dans ce sens que les juges d’application des peines ont été sensibilisés sur les avancées en matière de prise en charge médicale des consommateurs de drogues et sur la réduction des risques.
Et dans le souci de réduire les inégalités, de lutter contre la stigmatisation et les discriminations, et de créer un environnement favorable à la réduction des nouvelles infections à VIH, les acteurs insistent sur le respect du droit à la santé, de la dignité humaine, de la vie privée, du consentement libre et éclairé des personnes, de la confidentialité.
D’ailleurs, le Sénégal s’est engagé à éliminer les barrières juridiques et réglementaires qui, entre autres, freinent l’accès à la prévention, aux traitements, aux soins et au soutien efficaces contre le VIH, assure Dr Thiam.
« La recrudescence du phénomène est de plus en plus accrue et cela représente une menace pour la gouvernance, la stabilité, la croissance économique et la santé publique dans notre pays. Il est donc important de réfléchir en concertation avec toutes les parties prenantes dans la gestion du phénomène de la drogue, pour trouver des solutions aux problèmes juridiques, sanitaires et sociaux que pose cette problématique », insiste le directeur des Affaires criminelles et des Grâces, représentant du ministre de la Justice, garde des Sceaux.