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2em SESSION DU SALON JOURNALISTIQUE NDADJE: L’esthétique de la parole dans la musique  au menu des discussions

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La deuxième session du salon journalistique « Ndadjié » a vécu ce lundi 30 août au Grand Théâtre Doudou NDIAYE Coumba Rose de Dakar autour du thème « l’esthétique de la parole dans la musique sénégalaise ». Le parolier et auteur Birame N’deck NDIAYE, le conférencier-formateur de cette session, a insisté sur la nécessité d’une réorganisation de l’industrie musicale au Sénégal car, certains artistes ont tendance à faire seul le travail de toute une équipe. Un fait qui joue sur la qualité de la production.  Initiée par GOETHE INSTITUT SENEGAL , cette session a été  une occasion pour les journalistes et acteurs culturels de renforcer leurs connaissances autour de la  grille de lecture d’une œuvre musicale vocalisée.
 Une production musicale doit être le fruit d’un travail d’équipe, d’une chaîne. Malheureusement au Sénégal, les artistes ont tendance à le faire tout seul.  Un fait qui explique, en quelque sorte, la mauvaise qualité de certaines œuvres artistiques car on ne peut être bon dans tout.  C’est qui fait dire au parolier et auteur Birame N’deck NDIAYE  que « le chanteur c’est d’abord la voix. S’il a des talents d’écriture, c’est un bonus. Mais au Sénégal, on voit des gens qui sont à la fois chanteur, parolier, compositeur, arrangeur et parfois même chorégraphe alors qu’il s’agit des choses totalement différentes qu’une seule personne ne peut pas faire ».
« Le monde de la réalité a ses limites. Il n’y a pas de recette miracle. Il faut toujours quelqu’un devant : c’est l’interprète.  Parfois, il peut être auteur, compositeur ou arrangeur. Mais est-ce qu’on peut être bon partout, à la fois.  J’en doute. C’est comme un match de football, on ne peut pas être un bon gardien de but, un bon défenseur, un bon milieu de terrain et un bon attaquant à la fois. Dans la chanson, vous avez le chanteur lui-même, l’auteur des paroles, le compositeur de la musique, l’arrangeur et les autres interprètes qui sont des instrumentistes qu’on appelle les musiciens. Le chanteur est un interprète. Ce n’est pas un musicien » explique le parolier Birame N’deck Ndiaye ce lundi en marge de la deuxième session du Salon journalistique NDADJE 2021-2022 organisé par Goethe Institut Sénégal en collaboration avec le journaliste culturel Alioune Diop.
Parolier et auteur de plusieurs œuvres dont, entre autres, « CA KANAM »  l’hymne de l’équipe national du Sénégal à la coupe du monde 2002, « LEES WAXUL » de Youssou  N’DOUR et « FATTALIKUL DOOM » de Alioune MBAYE NDER, Birame N’deck NDIAYE affirme que les paroles de la musique, c’est de toi à moi, c’est comme dans la communication, il y a l’auteur qui est l’artiste et le récepteur qui est le public. « On doit savoir si on s’adresse à un public de manière générale ou un public segmenté ; est ce que ce sont des jeunes ou pas… ?  C’est en fonction de toutes ces considérations qu’on lance le message. Il ne faut pas se tromper de cible. C’est comme un politicien qui va au fin fond du Sénégal en costume cravate pour parler de l’économie de la fiscalité. Évidemment il ne va pas être compris. Il faut savoir à qui on parle. La communication ce n’est pas de comprendre ce que l’on dit, mais de faire en sorte que ceux qui nous écoutent comprennent ce que l’on dit. Pour Pythagore, qui parle sème, qui écoute récolte » dixit-il.
Selon lui,  l’écriture obéit à une certaine architecture selon la forme choisie. « Une chanson s’accommode par exemple d’un refrain, d’un cœur…et je pense qu’il y a des choses que partage tous les auteurs,  c’est la sensibilité, le talent, la singularité, la générosité, l’inspiration, le thème développé, le fond,  la forme, le style et la personnalité de l’auteur, le moment opportun pour la création, la choisi du support, les préoccupations d’ordres esthétique et commerciales… ».
Il déclare par ailleurs que les journalistes ont un rôle à jouer dans la diffusion des productions de mauvaise qualité. « Donc quand un produit n’est pas bon et qu’on nous met ça à longueur de la journée, les gens vont commencer à s’habituer. Quand c’est bon, il faut le dire. Mais quand vous sentez que le produit n’est pas bon, il faut le dire également.
Il faut rappeler que  ce deuxième salon  journalistique NDADJE  autour du traitement de l’information musicale est une initiative du GOETHE INSTITUT SÉNÉGAL avec comme coordonnateur et modérateur le journaliste culturel Alioune DIOP.
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