240 PUBLICATIONS DANS DES REVUES, 74 DOCTEURS EN MATHS FORMÉS …: La recherche en mathématiques en pleine croissance
La recherche en mathématiques est en pleine expansion au Sénégal. C’est ce qui résulte de la biennale des mathématiques organisée, hier, par le Projet NLAGA et AIMS-Senegal. Ce projet a été financé par la fondation SIMOMS à hauteur de 850 mille dollars pour booster la recherche mathématique en Afrique. En dix ans d’existence, le projet aura permis de réaliser 240 publications scienrifiques dans des revues internationales, 75 docteurs en mathématiques formés, neuf écoles et conférences internationales organisees, etc.. Le ministre de l’Enseignement supérieur de de la Recherche et de l’Innovation qui a présidé la rencontre à indiqué que, «la démarche du Projet NLAGA consistant à promouvoir la collaboration interdisciplinaire a contribué et continue de contribuer au développement socio-économique du Sénégal et de l’Afrique en général. Un des objectifs de départ du Projet était d’approfondir et de consolider le développement en Afrique de l’Ouest et du Centre de l’analyse non linéaire, de la géométrie et de leurs applications pour résoudre notamment les problèmes du monde réel tels que l’érosion côtière, les réseaux urbains, les problèmes de pollution, la dynamique de la population, etc». Il a, en outre, précisé que, «ce projet a contribué au bon classement de l’Ucad dans le ranking des université africaines au cours de ces dernières années». Initiateur du projet à côté du Pr Diaraf Seck, le ministre Moussa Baldé n’a pas manqué de préciser que : «Nous vivons une époque paradoxale. Notre siècle est celui du savoir. Le progrès est constant, les sauts technologiques et les percées scientifiques ont considérablement amélioré – et améliorent sans cesse – la vie et la santé de nos concitoyens. Mais notre siècle est également celui de la montée irraisonnée des peurs. Des OGM aux nanotechnologies, du nucléaire aux gaz de schiste, l’actualité ne cesse de faire référence au principe de précaution. Les résistances au changement semblent gagner du terrain. Alors que le constituant l’a imposé pour protéger l’environnement, le principe de précaution est de plus en plus souvent invoqué, non seulement dans le domaine environnemental, mais aussi dans le domaine sanitaire». Selon lui, «Si la voix des scientifiques doit porter davantage au sein de notre société, il est du devoir des politiques de dire aux scientifiques qu’afin que l’aventure du progrès continue, nourrie de leurs découvertes et inventions, il faut tenir compte de l’opinion publique. Travailler à l’acceptation des projets scientifiques par la société me paraît aujourd’hui être un enjeu devenu incontournable».
A la fin de son allocution, le ministre Moussa Baldé a félicite et encouragé les participants à la Biennale venus du Sénégal, d’Afrique et d’ailleurs.