Perdre sa capacité à attirer, c’est, pour un pouvoir, deviner sa fin. Un taux d’inflation élevé, un chômage grandissant, une pauvreté galopante. Plus grave, le Sénégal est en train de subir une véritable saignée de sa Jeunesse, de ses forces vives, de ses sources de dynamismes. Cette fuite à l’étranger des jeunes par des pirogues, devait être l’un des grands sujets de préoccupations du président Macky Sall a et de son gouvernement. Hélas ! Ils avaient promis aux Sénégalais, un gouvernement de combat. Malheureusement, on a assisté à un gouvernement de coups bas. Tous les jours, des centaines de jeunes Sénégalais embarquent dans des pirogues avec l’espoir de gagner l’Europe, via les îles Canaries. Nous sommes face à une véritable tragédie. Aucune autorité ne peut et ne doit accepter que des milliers de jeunes gens exposent ainsi leur vie dans des conditions atroces.
Le premier ministre et son gouvernement n’ont apporté aucune solution ! L’objectif de cette Jeunesse séné-galaise, travailleuse, ambitieuse mais désespérée et trahie, est de refuser de se voir, un jour de plus, gouvernés par ces incompétents, qui ne font que des promesses sans lende-main. Ils sont dans la jouissance avec leurs familles pendant que les pauvres jeunes, hommes et femmes sont dans une pauvreté extrême et n’ont aucune perspective d’avenir. L’Europe, quant à elle, protège ses frontières avec FRON-TEX, qui avait un budget de 86 millions d’euros en 2012 et qui se retrouve avec 845 millions d’euros en 2023. Le phénomène s’est amplifié du côté des côtes italiennes (Lampédusa) et côtes espagnoles où quotidiennement, plus de 200 migrants débarquent en provenance du Sénégal. Il y a un échec patent du PRODAC, de la DER, de l’ONFP, du FONGIP, de l’ANPJ.Un gouvernement responsable goit revoir les accords bilatéraux, particulièrement celui franco-sénégalais sur la gestion concertée des flux migratoires, signé du temps où Sarkozy était ministre de l’intérieur fran-çais, entre 2005 et 2007, avec son fameux discours dur 23 septembre 2006 à Dakar. Je rappelle que M. Ousmane Ngom était ministre de l’intérieur et l’actuel président de la République, Macky Sall était le Premier ministre. Il faut changer ce disque rayé.
Par Lass Badiane
Article précédent
Article suivant